technique

Traversée retour - Compte rendu Saint Martin - Açores


Comment dire ? Une traversée longue, parfois un peu dure - 4 jours de près - mais finalement, une traversée sans problèmes !
Nous sommes partis de St Martin le 3 mai à 18:30 UTC et sommes arrivés à Horta le 20 mai à 11:45 UTC.
2263 milles à 5,3 de moyenne.
Certains jours ont été fastes et bons pour le moral : 5 journées à plus de 140 nm (toujours mesurés de 18:30 à 18:30) dont un jour à 156 nm. On a même tenu une moyenne de 6,3 nds/h pendant 39 heures. Pour nous, c'est top !
Bref on est plutôt contents du bateau, mais aussi chanceux pour les conditions qu'on a rencontrées (voir aussi routage).

Il manque malheureusement la partie Tunisie - France ...


On a utilisé toutes nos voiles : spi assymétrique (3 jours), trinquette (qques heures), génois et GV. On a tangonné le génois et navigué voiles en ciseaux,... bref on a eu des conditions très variées.

La météo a elle aussi été très changeante : 3 jours et demi de calme, mais avec un vent léger quand même -5 nds- et un jour (13 mai, je m'en souviens !) avec un coup de vent, entre 25 et 35 noeuds et des rafales à 40, heureusement au grand largue, donc presque en fuite. Les jours suivants on a bien avancé malgré une grosse houle, assez impressionnante parfois.

Isabelle était cramponnée à la barre dans le surf ... la moyenne sur 16 h est excellente pour nous !


La route suivie est classique : Nord tout d'abord, puis progressivement NNE puis ENE.

Dire que la traversée a été une promenade de santé, pour nous en tout cas, serait excessif ! Les longs jours de près, quand le bateau tape, gite au point qu'il est difficile de se déplacer, quand on "marche sur les cloisons", manger, dormir est difficile, les inquiétudes lorsqu'on voit un grain arriver alors que l'anémomètre affiche déjà 35 noeuds, la pluie grosse et froide qui arrive quasi à l'horizontale ... c'est parfois peu agréable. Mais j'aime ça malgré tout. Parce qu'il y a les bons moments aussi (les bons moments à deux, naviguer sous spi, la pêche, les dauphins, les étoiles,...) !

On a rien cassé cette fois ci, ou presque : on a appris à mieux régler les voiles, à mieux manoeuvrer, à préparer le bateau (il est en meilleur état qu'au départ !).
On a "seulement" cassé la gaine de la drisse de spi : on est responsables ... on aurait dû le rentrer bien avant les rafales à 18 noeuds !

S'il y avait une chose à repenser, c'est la répartition des poids : j'ai trop chargé l'arrière.

Routage

On a recouru aux services d'un routeur, Searout http://www.searout.fr/. Les prévisions données quotidiennement pour 4 jours ont été étonnantes de justesse. La route à suivre a été très utile : elle ne change pas le vent ni la houle, mais les propositions de Michel Meulnet nous ont permis de bénéficier de journées avec du vent. C'est un avis partagé par les 4 équipages avec lesquels nous avons discuté à Horta et Angra de Heroismo .
Cela nous a donné une sérénité certaine : cette veille, les informations et les conseils auraient pu être déterminants si nous avions été confrontés à des conditions dures. Heureusement, cela n'a pas été le cas.

Préparation de la traversée
Juste avant la traversée, on a connu quelques problèmes :
   casse du câble d'accélérateur (à 1 m d'une bouée à Peter Island, île paumée ...). Heureusement, j'avais suivi le conseil de Jean-Michel et acheté un câble d'avance ;
   Fuite sur la pompe à eau du circuit de refroidissement moteur, changée par précaution ;
   Problèmes électriques : en fait l'alternateur a rendu l'âme, mais, comme souvent, il y avait plusieurs problèmes imbriqués. On s'en est rendu compte lors de notre première nuit de traversée, lors de notre "faux départ", fin avril. Le retour à Saint Martin nous a permis de le faire tester, le changer, remplacer la courroie, mais surtout de remettre à plat  l'alimentation électrique :
   Branchement des panneaux solaires sur les batteries de service (à la sortie des régulateurs) et non sur le répartiteur de charge ;
   Remplacement du répartiteur de charge ;
   Remplacement de la batterie moteur ;
   Configuration correcte du chargeur de quai, qui ne chargeait pas suffisamment "haut"
   Identification de tous les câbles pour un meilleur suivi.
On a trouvé un électricien très compétent, sympa et pédagogue en plus ... une grande chance : Frédéric Daillant (Sint Maarten - Saint Martin  +1 721 523 0691 / +590 690 224 517 fd@ngyachting.com )

















Bref, le retour du Nord des BVI à Saint-Martin, notre "faux départ", contre le vent, a été plus qu'une bonne décision !!!


Pêche

Avant, Isabelle se moquait de moi en m'appelant le Tartarin de la pêche en mer ! Depuis le Cap Vert (1ère prise), j'ai progressé. Plus de casse notamment.
L'inconvénient maintenant, c'est que je n'ai plus le droit de pêcher tant qu'il y a du poisson dans le frigo, ce qui est responsable, bien sûr. Du coup, pas de pêche avant le 5ème jour ! On a attrapé une grosse daurade coryphène et un joli thon de 5-6 kilos et il a fallu remiser la canne de traîne.

Voili, voilà un petit compte rendu un peu technique pour les voileux !

 

De l'achat au départ : notre réflexion pour Peer Gynt


On a fait pas mal de travaux et changements sur notre bateau !
Acheter le bateau un an avant le départ a été une bonne initiative.
Nos vacances à bord - Sardaigne et Corse - ont été l'occasion de bien le connaître et de décider des aménagements à faire.
Les avis de Jacky et Patrick qui ont ramené le bateau de Cagliari à Hammamet avec moi (en passant par la Sicile et Pantelleria) ont été très utiles.

Jacky et moi à l'oeuvre !

Patrick fait un selfie entre Cagliari et Hammamet

Si c'était à refaire : nous aurions fait tous les travaux en hiver pour pouvoir mettre au point les manœuvres et les ultimes réglages à partir de mai. 
Pourquoi nous n'avons que partiellement suivi ce calendrier idéal : 
nous avons voulu faire le carénage le plus près possible du départ. Cette bonne idée à comporté toutefois des inconvénients : nous avons consacré 4 semaines intenses à la préparation en juillet-août, ce qui nous a mis en retard pour notre voyage vers les Canaries.
les contraintes liées à mon activité professionnelle essentiellement mais aussi la difficulté d'acquérir des pièces ainsi qu'une mauvaise connaissance des ressources locales ont été déterminantes. Nous avons découvert au fil de nos travaux qu'il y a en Tunisie, des professionnels de qualité à des tarifs très compétitifs et que l'on peut trouver certains types de matériel technique. Les aides et conseils dans ce domaine ont été précieux.

Peer Gynt : ce que nous avons validé 

Le bateau était en très bon état : Yves et Marie-Claude, les précédents propriétaires l'ont très bien entretenu. Peer Gynt est très agréable à vivre et à naviguer. Les espaces de rangement sont nombreux et bien conçus. Il est spacieux, nous le trouvons beau ... et il est rapide ... Le moteur est puissant (55 cv) et bien entretenu.
L'annexe est grande et confortable ... (mais en contre partie, elle est lourde et encombrante.)
La navigation avec l'IPad est très sécurisante et efficace. 
La facilité de communication et l'accès internet (météo) dont nous avons disposé pendant un mois à l'été 2015 on été un plus du point de vue de la sécurité comme du confort. 
Des vélos pliants, c'est génial aux escales !

Ce que nous avons voulu changer

  • Être autonomes en énergie : les panneaux solaires existants n'étaient pas suffisants pour alimenter le pilote automatique, le frigo et tutti quanti pendant plus d'un jour sans moteur
  • Installer un gestionnaire de batteries pour suivre la consommation électrique
  • Réviser ou changer le gréement dormant qui avait l'âge du bateau (2003) et changer tout le gréement courant
  • Trouver comment stocker l'annexe à fond rigide, assez lourde, savoir comment la mettre à l'eau et la remonter à bord vite et sans se casser le dos
  • Installer un portique pour supporter les panneaux solaires et hisser l'annexe 
  • Réviser l'installation électrique du cockpit 
  • Gratter les couches d'antifouling accumulées au fil des ans, pour mieux glisser 
Et puis beaucoup de détails : 
  • Installer un feu de navigation en tête de mât ;
  • Disposer d'une VHF portable ;
  • Revoir les capotes, le sac à cordage en pied de mât,
  • Refixer et changer des taquets coinceurs sur le mât,
  • Remplacer le bloqueur de drosse d'enrouleur de génois, 
  • Revoir le cheminement des drisses, drosses, écoutes, balancines ... , 
  • Changer la prise électrique du tableau arrière, et surtout "alléger" ce tableau arrière très encombré ...
  • Changer les leds pour avoir une lumière plus chaude (à l'intérieur bien sûr) et ajouter des ampoules leds là où nous avons encore des ampoules filaires ;
  • Acheter des pare-battages gonflables pour gagner de la place en navigation (c'est très encombrant 8 pare-battages !) ;
  • Revoir le mouillage : la chaîne est lourde à l'avant (60 mètres de chaîne de 10 c'est environ 120 kilos, qui alourdissent beaucoup l'avant), fixer l'ancre pour éviter qu'elle tire sur le guindeau, protéger l'étrave des chocs de l'ancre qui remonte avec une protection en Inox ;
  • Acheter des gilets de sauvetage gonflables ;
  • Remettre à niveau l'équipement de sécurité (balise type EPIRB, bidon étanche avec     désalinisateur, VHF portable et flottante, couteau flottant, etc ...) ;

Ce qui nous faisait envie (surtout à moi)

  • Un spi pour aller vite !
 
Isabelle aussi aime le spi asymétrique !

  • Une trinquette pour le gros temps ;
  • Ramener toutes les commandes au cockpit, ce qui suppose d'acheter un autre winch de cockpit et des bloqueurs ;
  • Une canne à pêche de compétition !


La liste de Père Noel est assez facile à faire ... Réaliser tout ça c'est plus difficile !

Un exemple :

L'idée de la trinquette (voile d'avant de 25 m2 - à comparer aux 65 m2 du génois et aux 84 m2 du spi -) est vite énoncée. Par contre il faut vérifier si le mât est conçu pour accepter une trinquette sur emmagasineur et non sur étai largable, trouver où et comment implanter la cadène qui va reprendre les efforts de cette voile de temps plutôt musclé sur le bateau ... Toucher à la structure du bateau ne s'improvise pas !
Une visite au Salon Nautique m'a permis de rencontrer un représentant de Bénéteau qui m'a donné le plan pour l'implantation de la cadène et le représentant de ZSpars, concepteur et constructeur du mât qui a été très patient, très pédagogue avec moi et surtout très efficace ! 

Ensuite il a fallu installer la cadène à partir de la baille à mouillage, ce qui a été fait avec l'ami Hédi, puis imaginer comment installer une poulie de mouflage en tête de mât (pour étarquer la voile sur un cable anti torsion, ce qui permet de rouler et dérouler la voile). Là encore heureusement qu'Hédi savait de quoi il parlait, parce que je n'imaginais pas ce que cela allait donner ! 
Après il a fallu commander une coquille (pièce en Inox qui est implantée dans le mât, qui reprendra les efforts), l'installer, faire passer une drisse dans le mât (2 samedis avec Hedi et Isabelle, qui a grillé en tête de mât pendant 3 heures !)  ... bref, des réflexions intenses, des discussions avec Hedi et Isabelle, des recherches et des jours de travail !

Une fois tout cela fait et la voile Elvstrom livrée, on a fait un test avec Christian pour apprendre à utiliser l'emmagasineur. Test nécessaire, Christian s'en souvient ! La traversée Tunis-Marseille nous a montré que la poulie de mouflage était sous dimensionnée. Encore une modification faite à Carry le Rouet, qui reste encore à valider à ce jour.

Liste des travaux, aménagements et acquisitions 

Le gréement et la voilure

    • Remplacement de l'ensemble du gréement dormant par le gréement d'origine ZSpars. Réglage. (8 jours de travail avec l'indispensable Hedi sans lequel le remplacement n'aurait pas été possible. Les conseils de Christian, gréeur, ont été très utiles)
      L'étai de génois au sol... c'est long !

      Le début des 14 m du mât



      Phase de réglage de la tension des haubans avec Hédi

      Hédi toujours attentif !


      Quelques heures pour dégager les ridoirs (il faut chauffer, dégripper ...)


      Merci Coca Cola !

      Remise en place des terminaisons de barre de flèches












  • Remplacement de l'ensemble du gréement courant














  • Démontage et graissage de l'enrouleur de grand voile, remplacement des billes de roulement
  • Mise en place d'une coquille pour la trinquette sur le mât et d'une cadène sur le pont avant (reprise des efforts sur la structure du bateau, selon plan Bénéteau) 
  • Mise en place d'un bout dehors pour le spi asymétrique Furlstrom. La pièce initiale, sous-dimensionnée a été changée à Carry le Rouet grâce à Jean-Michel -
    C'est ça un bout-dehors, Anne !
  • Acquisition et installation de deux nouvelles voiles Elvstrom, avec le précieux Hédi Chafroud (trinquette et spi asymétrique)
  • Acquisition de deux emmagasineurs (Selden et Facnor) pour ces deux voiles, mise en place des chemins de drosse sur les chandeliers 
  • Remplacement du bloqueur de drosse d'enrouleur de génois et remplacement des poulies de pont
  • Ajout d'un winch de rouf et de deux taquets coinceurs pour ramener l'ensemble des drisses et écoutes au cockpit
  • Révision du génois et de la grand voile (bande anti UV, nerf de chute et coutures), par Hédi Chafroud

La coque 

 

  • Grattage de toutes les couches d'antifouling (Habib Resine)
  • Application d'une couche de résine, de deux couches de primaire et de deux couches d'antifouling (Habib Resine)
     Avec Habib Résine, la coque brille !

    Retouches jusqu'à la mise à l'eau
  • Remplacement des anodes 
  • Protection d'étrave en inox
Lassad et Chrif, nos amis grutiers de Sidi Bou

Le pont 

  • Mise en place d'un portique pour les panneaux solaires et le transport de l'annexe (fixation à la place des chandeliers)
  • Tableau arrière : remplacement de la douche de pont, dépose des bossoirs et remplacement de la prise de quai 220 V
  • Console de barre : modification du support du traceur pour intégrer l'IPad, sécuriser les fixations et libérer la main courante
  • Remplacement d'un taud de soleil au dessus du cockpit, révision de la capote de roof (Sélim Hellal)
    Sélim crée aussi de magnifiques sacs de voile. Il présente un superbe  modèle qu'il m'a offert.
  • Taud pour la barre à roue, remplacement sac à voiles en pied de mât, protection de l'enrouleur de génois (Sélim Hellal)

L'électricité et la sécurité

  • Démontage des deux panneaux solaires de 75 W sur chandelier, acquisition et installation de deux nouveaux panneaux solaires Victron de 130 W chacun
    Borhen, l'as de l'électricité et notre Mac Gyver !
  • Installation d'un gestionnaire de batteries Victron pour la batterie moteur et les quatre batteries de servitude (Borhen)
  • Remplacement des leds d'éclairage blancs par des jaunes et remplacement de quelques ampoules à filament par des leds (Borhen)
  • Remplacement de la prise allume cigare du cockpit et ajout d'une prise USB (finalement inutile ...) (Borhen)
  • Ajout d'un éclairage de cockpit (Borhen)
  • Remplacement du feu de hune par un feu de navigation Mantigua (feu à secteurs et feu de mouillage) (avec Borhen et Claude)
  • Vérification du circuit électrique (Borhen et Jean-Michel)
  • Installation d'un AIS (réception et émission) avec antenne dédiée 
  • Acquisition d'une balise de détresse EPIRB (Mc Murdo) et installation dans le carré 
  • Acquisition d'un désalinisateur Katadyn

Divers

  • Révision du moteur hors bord Yamaha 4 cv (remplacement pompe à eau et vis de richesse carburateur)
  • Système de fixation de l'ancre sur le davier (pour soulager le guindeau en navigation)
  • Nettoyage et brossage du gel coat et remise en peinture des bandes de coque 

    La coque a été remise à neuf de la quille au pont


  • Remplacement de quatre panneaux de pont (Lewmar)
  • Annexe : révision du collage de la liaison fond rigide / boudins, housse de protection, floquage de l'immatriculation sur le fond pour l'annexe (pour la porter fixée sur le tableau arrière)
  • Remplacement des hauts parleurs du cockpit par Isabelle (important pour la VHF) 

Les professionnels et les amis

Les professionnels que je recommande chaudement 


Je peux communiquer les contacts et liens par mail privé - nous contacter - 

En Tunisie 

  • Hedi Chafroud de la société Elvstrom en Tunisie (précieux et indispensable) et le directeur d'Elvstrom Tunisie (avec lequel on a passé une soirée mémorable)
  • Selim Hellal, notre sellier 
  • Habib "Resine" pour le carénage et la coque
  • Dziri pour l'inox

En France

  • La société Zspars (mât) qui a toujours répondu à mes nombreuses questions 
  • Itabnav pour l'équipement IPad et accès internet par satellite (très pro et réactif)
  • Pour l'assurance : la société Pantaenius avec laquelle les contacts sont très bons (ma conseillère est très pro)

Les amis 

  • Jacky, skieur et BE voile, notre propriétaire ! Toujours présent, solide, fiable et précieux, expert en  météo 

 Jacky nous soutient !

Un regard expert !


  • Hedi Chafroud à nouveau, une relation sûre et profonde, construite au fil des journées de travail 
Hédi
  • Hatem et Habib, les frères de La Marsa et Sidi Bou, dont l'amitié compte beaucoup
  • Borhen, indispensable, disponible et précieux  
  • Jean-Michel (expert en bout-dehors ... mon ami historique)
 
Jean-Michel en bave pour fixer le bout-dehors

  • Christian, qui va nous rejoindre aux Caraïbes
Le vent c'est fun !

 Sortie avec Christian pour tester la trinquette ... Y'avait du vent !



La mise au point de Peer Gynt (octobre 2016)


Peer Gynt est notre premier "vrai" voilier. J'ai déjà eu un Antares Bénéteau de 6,60m -Radjah-, en Nouvelle-Calédonie, quand les enfants étaient tout petits (Simon est né là-bas).
J'ai aussi eu un dériveur, un X4. Mais ce n'est pas la même chose, loin de là.
Tout ce que nous faisons ou presque, c'est la première fois que nous l'entreprenons : la planification et la mise en œuvre sont longues et compliquées, forcément.
(Je suis comme un miroir : je n'arrête pas de réfléchir !!!)
J'ai tout de même l'impression que le bateau est de plus en plus prêt ... mais qu'est-ce que c'est ardu !

Nous avons beaucoup travaillé depuis Carry le Rouet puis Gibraltar : j'ai acheté un tangon pour le génois et le Furlstrom. Les voiles nous permettent de naviguer entre 40 et 140 degrés du vent. Mais bien entendu, selon la fameuse loi dite de "l'emmerdement maximum", le vent est souvent à 145 degrés ! Les allures portantes que nous aurons de manière stable seront plus faciles à vivre avec un tangon.
Les conseils des participants au Barbados 50 et les observations des bateaux au port sont très riches. Je n'ai plus ni Hedi, ni Borhen pour apprendre, discuter, échanger. Mais il y a Isabelle, toujours pleine de bon sens, organisée et nettement moins stressée que moi. Ça aide !

Le tangon est installé sur le profil du mât qui lui est dédié. J'ai fixé la poulie de balancine de tangon entre la coquille de bas étai et le feu de pont et changé l'une des deux poulies de manœuvre du rail de tangon.
Il me reste encore à gréer le hâle bas. Les mesures sont faites et l'implantation des poulies de renvoi est prévue. Il faudra bien entendu changer à nouveau l'organisation des drisses et écoutes.

Nous avons enfin reçu notre nouveau radeau de survie. L'ancien avait 14 ans et devait être mis au rebut en mai 2017. La nouvelle réglementation en vigueur impose une révision annuelle à partir de la 12ème année et le coût de cette inspection, dont l'issue n'est pas certaine, représente plus du tiers du prix d'un radeau neuf !
Là encore, rien n'est simple ! Il a fallu installer le radeau sur le tableau arrière pour qu'il puisse être mis à l'eau rapidement en cas de besoin (évacuer le bateau) mais qu'il soit fixé solidement. Le système mis au point avec Borhen a été adapté aux nouvelles dimensions de l'engin. Long ...

On a percé de nouveaux trous pour les fixations et Isabelle a rebouché les anciens avec de la résine et de la fibre.

Une petite liste de ce que nous avons changé ou mis au point depuis Gibraltar :

  • Installation d'un tangon (voiles d'avant)
  • Fixation du nouveau radeau de survie
  • Amélioration de la liaison textile (corde / chaîne pour l'ancre (épissure)
 
Site internet SailTheWorld

  • Fixation du porte canne à pêche (thons bienvenus !)
  • Passivation de l'inox du portique, du bout dehors et du davier
  • Changement de l'alimentation électrique au niveau de la console de barre : installation de trois alimentations par câble étamé depuis le tableau électrique, mise en place de trois interrupteurs et protection par fusibles
  • Changement des joints des toilettes, pompe et circulation d'eau (très, très important et très, très désagréable à faire !!!)
  • Remplacement des ampoules des feux de navigation (pont) par des ampoules leds, ce qui réduit considérablement la consommation électrique. Démontage des feux, nettoyage des connexions
  • Remplacement des ampoules pour l'éclairage de l'évier et des lumières des cabines arrières

Je vais finir par connaître le bateau ... mais j'ai aussi conscience des connaissances manquantes (électronique, électricité, moteur, ...).



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